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plus lire l’un sans lire l’autre, dans la clarté que l’Église répand sur eux, de son flambeau. Christophe Colomb et Roselly de Lorgues, arriveront, chacun à son rang, dans le partage de la même immortalité…

Certes, ce n’est pas pour de tels hommes que j’écris cette préface. Ils n’en ont pas besoin. Ils sont au-dessus de toute plume vivante. Si les préfaces signifient quelque chose, c’est quand elles sont les prévisions de la Critique en faveur des Obscurs qu’elle distingue dans leur obscurité et qu’elle doit aimer à faire monter dans la lumière. Tel M. Léon Bloy et son livre sur le Révélateur du Globe que l’histoire du Comte Rosellyde Lorgues et son dévouement à la mémoire de Colomb lui ont inspiré.

Or, M. Léon Bloy est précisément un de ces obscurs que la Critique a pour devoir de pousser aux astres, s’ils ont la force d’y monter. Admirateur et serviteur de Christophe Colomb et du Comte Roselly de Lorgues, M. Léon Bloy ne s’est pas contenté de signaler les sublimités de l’histoire, écrite par le Comte Roselly. II n’a pas fait qu’un livre sur un livre comme tout critique en a le droit ou se l’arroge. Il a fait mieux et davantage. En parlant du seul historien de Christophe Colomb, il en a été aussi l’historien à sa manière et le second après le premier ! Il n’a pas mis servilement son pied dans l’ornière lumineuse d’un sujet où le