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fut confiée à Julien Mesnard de la Freslonnais. Il entra en jouissance du bénéfice le 26 août 1771, et il semble l’avoir conservé — aussi bien que la chapellenie de Sainte-Magdeleine du château de la Rigaudière, dont il fut également pourvu — jusqu’à l’époque de la Révolution[1].

Epargnée à cette triste époque de perturbation sociale, la chapelle de Notre-Dame de Beauvais subsiste, vénérée par les habitants de toute la contrée et restaurée depuis peu de temps. Chaque semaine on y dit encore la messe, et le jour de la Visitation les pèlerins s’y rassemblent en grand nombre aux pieds de la statue de la Mère de Dieu ; ce jour-là les mères de famille amènent à Beauvais leurs petits enfants et les y font évangéliser pour les placer plus spécialement ainsi sous la protection de la très Sainte Vierge. Pendant tout le mois de juillet les pèlerinages se succèdent dans ce dévot sanctuaire. Tout prouve, en un mot, les grâces nombreuses et signalées obtenues à Beauvais par l’entremise de Marie.

On comprend facilement dès lors pourquoi Son Ém. Mgr le cardinal Place, archevêque de Rennes, vient d’accorder de nombreuses indulgences aux fidèles qui prient dans cette chapelle, et nous ne pouvons mieux terminer cette notice qu’en reproduisant le considérant de son ordonnance archiépiscopale, en date du 15 avril 1888.

Son Éminence enrichit d’indulgences « le pé-

  1. Reg. des insinuations ecclésiastiq. de l’évêché de Rennes.