Page:Léon - Renseignements sur la chapelle de Beauvais.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.
− 17 −

pelle de Notre-Dame était déjà très fréquentée des pèlerins, et le jour de sa fête patronale — qui était la Visitation — il se tenait autour du Sanctuaire « une nombreuse assemblée. » Aussi Georges Bourdon jugea-t-il trop étroite la chapelle bâtie par Jean Oger ; en 1656 il résolut de agrandir telle qu’elle est encore aujourd’hui. Guy Gérard, sieur de la Renauldière, entra dans ses vues et lui donna dans sa « pièce de Beauvais adjacente à ladicte chapelle » tout le terrain nécessaire ; cette donation fut signée le 29 novembre 1656, et le recteur du Teil dut faire construire peu de temps après la partie moderne de l’édifice. Chose assez singulière, on enferma à cette occasion dans la chapelle même un petit calvaire de granit qui se trouvait avant dans la Partie du champ voisin donnée par Guy Gérard.

François Bourgonnière devait être alors chapelain de Beauvais ; il rendit aveu au prince de Condé le 26 juin 1674 et décéda, à l’âge de soixante-treize ans, le 28 juin 1677 ; le lendemain son corps fut inhumé dans l’église du Teil.

Son successeur, André du Boullay, ne demeura pas très longtemps et résigne vers 1685 ; Il fut remplacé cette année-là par Georges Bodin, prêtre du diocèse, qui, pourvu le 6 mai 1685, mourut dès le 1er  novembre 1687.

Grégoire Simon, prêtre de l’évêché de Nantes, nommé alors chapelain de Beauvais, ne vint pas résider au Teil ; il fut condamné en 1690 à rendre aveu et finalement privé de son bénéfice. Aussi Mathurin Tavel, recteur du Teil, présenta-t-il, le 22 mars 1693, Julien Frot, prêtre du diocèse de