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MOULAGE


Le moulage est de la plus haute importance pour la parfaite confection de nos appareils. Aussi avons-nous disposé, dans notre maison, depuis quelques années déjà, une salle exclusivement réservée à cet usage. La petite opération est faite, très rapidement, par un personnel expérimenté : elle demande à peine dix minutes.

Fig. 1860.

Si le moulage en plâtre joue un grand rôle pour la confection du corset, c’est à la condition qu’il soit rectifié. Autrement dit, toute déviation sera l’objet d’une atténuation intelligente, au moment où le cuir sera moulé sur le plâtre. D’après ce procédé (qui nous est personnel), il est clair que le sujet fera, par lui-même, son redressement pour entrer dans son appareil et qu’il se maintiendra sans fatigue dans une attitude normale.

Technique. Le sujet est installé sur une table à crémaillère (fig. 1860), dont les plateaux sont destinés à supporter le poids du plâtre. Il est soutenu (et non suspendu) par l’appareil de Sayre : ses pieds reposent sur le sol. Des branches articulées et à coulisses servent à soutenir les bras, afin d’éviter toute fatigue. Dans cette position, qui n’a rien de pénible, nous tâchons d’obtenir la plus grande somme de redressement possible. Un fil, destiné à sectionner le moule en deux parties avant la solidification du plâtre, est disposé sur les parties latérales du tronc et du bassin.

Le plâtre, bien gâché est rapidement appliqué sur le corps, de bas en haut ; lorsqu’il commence à prendre, on pratique la section avec le fil, afin d’obtenir deux valves, l’une antérieure, l’autre postérieure. Ces sortes de coquilles une fois enlevées et rapprochées l’une de l’autre, on coule le plâtre dans leur intérieur ; on a ainsi la reproduction exacte du tronc, avec la déviation en partie redressée.


PHOTOGRAPHIE

Nous avons installé, à côté de notre salle réservée au moulage, un salon spécial de Photographie, qui nous permet de prendre sur le sujet, avant de le mouler, l’état exact de sa déviation. Le médecin peut ainsi se rendre compte, après quelques mois, des résultats obtenus par l’appareil. Il est entendu que pour éviter toute indiscrétion, nous ne photographions que la partie dorsale du malade.