Page:Léo Taxil - La confession et les confesseurs.djvu/99

Cette page a été validée par deux contributeurs.
93
COURS DE LUXURE

sonne, cela ne serait point réputé sodomie, parce que ce ne serait pas un véritable accouplement, ni physique ou matériel, ni moral ou effectif.

Pour la sodomie imparfaite il suffit que le mâle et la femelle s’accouplent autrement qu’avec les instruments naturels ou les organes légitimes, avec interversion des parties (en faisant par derrière ce qu’on doit faire par devant), et dans la recherche d’une fin mauvaise de l’accouplement.

Il faut déclarer en confession de quelle nature a été la sodomie, si elle a été accomplie avec une personne mariée, consacrée à Dieu ou consanguine ; parce que, alors, s’y ajoute la malice de l’adultère, du sacrilège ou de l’inceste.

D’après le même saint Liguori : « Il n’est pas nécessaire en confession d’expliquer si la pollution a eu lieu dans l’intérieur ou à l’extérieur du vase ; il suffit de confesser : j’ai péché avec un enfant, pour que le confesseur juge qu’il y a eu sodomie avec pollution. On doit cependant expliquer s’il n’y a pas eu pollution. Il serait plus clair de dire : j’ai couché avec un enfant, en ajoutant la circonstance de pollution ou de non-pollution. Si l’effusion du sperme dans le vase était possible, il y aurait alors sodomie parfaite, consommée et complète ; si elle a lieu hors du vase, elle n’est qu’imparfaite et non complète, selon quelques-uns.

Quant à ce qui touche aux enfants, puisque nous en parlons, aujourd’hui ce crime horrible exerce très souvent sa fureur sur eux ; d’où on l’appelle généralement pédérastie.


§ III
De la bestialité

La bestialité, selon saint Thomas, est l’accouplement avec un individu d’une autre espèce, ou avec une bête. Ce péché est ce qu’il y a de plus horrible et il est plus grave que la sodomie, parce que dans la bestialité on n’a égard ni au vase légitime, ni au sexe, ni à l’espèce requise. Aussi Joseph a-t-il accusé ses frères du dernier