nature. L’action d’Onan qui répandait son sperme à terre est déclarée détestable dans la Sainte-Écriture.
Il est une espèce de souillure manuelle qu’on pourrait appeler incomplète, nerveuse, sèche, en tout point semblable, pour la forme extérieure, si l’on peut parler ainsi, à la masturbation proprement dite, mais avec cette différence qu’elle ne va pas jusqu’à l’éjaculation.
Cette sorte de pollution reconnaît deux causes ; l’une prochaine et l’autre éloignée.
La cause prochaine est celle qui, par sa nature, porte directement à la masturbation, comme par exemple, de regarder ses propres organes génitaux ou ceux des autres, de proférer des paroles obscènes, de se complaire dans des pensées honteuses, etc…
La cause éloignée n’est pas de nature à produire directement la masturbation, elle ne l’occasionne que par accident et contre l’intention des personnes. Ces sortes de causes sont ordinairement un excès dans le boire et le manger, l’équitation, l’étude de matières érotiques, l’audition des confessions, etc.
Il est cependant permis d’étudier les matières vénériennes en vue de l’enseignement ou de la distraction, d’entendre les confessions des femmes, de converser avec elles utilement, honnêtement et sagement, de les visiter avec gravité et décence, et pour des motifs d’une urgente convenance, ou même de les embrasser dans le monde selon les mœurs du pays, d’aller à cheval pour son utilité, de se coucher d’une certaine manière quand on ne peut pas dormir autrement, d’user modérément de la boisson ou d’aliments chauds, ou prescrits pour la santé, ou d’un usage habituel, de servir les malades, de les mettre dans le bain, d’exercer la profession de chi-