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LA CONFESSION

une faute, l’Église l’approuve et ne lui ordonne pas de restituer.

Cela est écrit, cela est signé par un ecclésiastique, que ses collègues en soutane qualifient de : théologien érudit, casuiste aussi expérimenté que prudent. Telle est la morale pratique de la religion que nos magistrats se font une gloire de pratiquer.

Et, qu’on le remarque bien, cette théorie n’est pas une théorie isolée. C’est la doctrine même du clergé. Un prêtre ne peut pas traiter publiquement des questions de théologie ou de casuistique sans l’autorisation de son évêque. Le Journal du Presbytère est imprimé avec l’approbation de Mgr Guibert, archevêque de Paris, — Hippolyte, dans l’intimité.

Voilà donc comment le confessionnal favorise la restitution de l’argent mal acquis. Non seulement la confession ne fait pas rendre gorge aux escrocs ; mais encore, elle autorise la plus vile des malhonnêtetés, le chantage.

Or, du moment que les prêtres reconnaissent le chantage comme une spéculation très légitime, je vous laisse à penser si ces gredins doivent l’exploiter pour leur compte à l’égard des imbéciles dont le sacrement de pénitence leur livre les secrets !