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LA CONFESSION

de casuistes aussi expérimentés que prudents, afin de répondre, à bref délai, à toutes les difficultés ou consultations du domaine théologique, telles que : Cas de conscience, questions de dogme, de morale pratique, etc. »

Nous allons un peu voir comment les calotins de nos jours entendent la morale pratique et comment ils traitent les cas de conscience. On ne pourra pas récuser ma citation ; je ne crois qu’elle ne saurait être plus précise.

Voici donc de quelle façon le moniteur des confessionnaux envisage la question si délicate du chantage, qui est une des manières les plus odieuses d’escroquer de l’argent.

Sous le titre Théologie morale et pratique, l’abbé Olivier Piquand écrit ceci :

On nous demande quelle doit être, pour un confesseur, la solution à donner dans le cas suivant :

Justine, témoin d’un crime que Calixte, son maître, vient de commettre, menace de le dénoncer s’il ne porte à cent francs ses gages qui jusque-là n’étaient que de quatre-vingts francs, et ne s’oblige à la garder toujours à son service. Justine, ayant du regret d’avoir imposé à son maître ces conditions onéreuses, se présente au tribunal de la pénitence et s’accuse de ce qu’elle croit être une faute.

Principes

La crainte grave qui a fait une si forte impression sur l’esprit d’un homme qu’elle ne lui a pas laissé la liberté ni donné le temps de réfléchir à l’obligation qu’il contractait, rend le contrat nul et invalide ; car elle a ôté à cet homme le libre consentement de sa volonté, en lui ôtant le loisir d’être