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ET LES CONFESSEURS

d’après des indications sûres. — Voyez-vous bien le danger ?

Aussi, ce droit de confession qu’ils se sont attribué sera-t-il toujours le privilège qu’ils défendront avec le plus d’énergie.

Cette institution abominable, ils la soutiennent effrontément par les mensonges les plus audacieux. Il est juste de dire que les mensonges ne leur coûtent rien.

Pour défendre leur sacrement de pénitence, il y a des curés qui ont l’aplomb de soutenir que, grâce à la confession, pas mal de voleurs ont restitué ce qu’ils avaient dérobé.

D’abord, il ne suffirait pas d’avancer cela ; il faudrait encore le prouver. J’ai souvent entendu faire valoir cet argument ; mais à ma connaissance jamais aucun curé n’a cité un fait précis.

Si des voleurs ont rendu l’argent dérobé, à la suite d’une visite au confessionnal, que messieurs les prêtres les nomment !

— Ah ! voilà. Ils ne nommeront personne, cela leur est défendu. Il y a le secret de la confession.

Quel procédé commode pour toujours avoir raison ! On articule un fait à l’appui d’une thèse que l’on soutient, et, quand on vous demande les moyens de contrôler votre assertion, on s’efface derrière une consigne. Monsieur l’abbé veut bien affirmer que, grâce au sacrement de pénitence, il