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LA CONFESSION

Est-ce que ces gens-là ont le droit de s’immiscer dans les mystères de l’intérieur des autres ?

Ils ont trouvé cette belle excuse à leur indiscrétion de satyres !… C’est pour éclairer, disent-ils, la conscience des femmes sur les péchés qui se peuvent commettre, qu’ils leur font subir des interrogatoires si minutieux.

Mauvais prétexte ! Nouvelle imposture !

Moins que personne, ils n’ont le droit de connaître comment les époux conjuguent le verbe « se marier », eux qui disent s’être interdit de contribuer à l’accroissement de l’espèce humaine.

S’il est une question dont ils ne doivent pas s’occuper, c’est à coup sûr celle-là.

Qu’ils aillent confesser les nonnes hystériques, leurs dignes femelles, et qu’ils laissent en paix les ménages des honnêtes gens !


Mais voilà ! la confession des femmes mariées leur est nécessaire, à ces misérables !

Leur pouvoir est bâti sur la division et sur l’intrigue. Or, par la confession, il leur est facile de semer la discorde dans les familles ; par la confession, ils sont au courant de mille secrets, ils connaissent les côtés faibles des individus. Ils manœuvrent dans l’ombre ; mais leurs plans sont tracés