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LA CONFESSION

du jeune prêtre au moment où il sort du séminaire, au moment où il a peut-être encore quelques bons instincts, au moment où le contact des vétérans du sacerdoce ne l’a pas encore vicié.

Celui-là faiblit, mais il répare quelquefois sa faute. On en a vu, de ces jeunes vicaires, — rarement, il est vrai, — on en a vu jeter leur soutane aux orties et épouser la jeune fille dont ils avaient effeuillé la couronne virginale. À ceux-là, nous accordons le pardon ; ce qui ne nous empêche pas de continuer à dire que l’institution de la confession est quand même mauvaise ; car, si le prêtre ne s’était pas trouvé là, la jeune fille en aurait aimé un autre plus digne d’elle.

Un petit vicaire peut rentrer dans la vie civile ; il ne vaut jamais un bon et honnête ouvrier qui n’a pas fait cet apprentissage de fainéantise dont la livrée est une soutane.

Méfiez-vous toujours de quiconque a accepté, ne serait-ce que pendant une année, de porter cette livrée honteuse. Dans l’ancien calotin, dans l’ancien séminariste, dans quiconque s’est destiné un moment au métier malhonnête de prêtre, il reste toujours un fond de malhonnêteté. — Il n’y a à cette règle que bien peu d’exceptions ; les Raspail et les Lamennais sont de plus en plus rares.

À plus forte raison, fuyez comme la peste ceux qui ont croupi dans la fange sacerdotale. Ceux-là