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ET LES CONFESSEURS

de différent sexe ? — Indiquez la qualité des personnes ; je dis toujours qualité, parce qu’on ne doit nommer personne à confesse.

Tartufes !… On ne doit nommer personne à confesse, disent-ils… Seulement, ils posent des questions comme celles-ci :

— Cette personne, à qui vous avez manifesté des désirs impurs et qui n’en a pas été scandalisée, est-elle jeune ? Est-elle mariée ? Quelle est sa qualité ? Êtes-vous parente avec elle ? Du même sexe ? Depuis combien de temps la fréquentez-vous ?

Je vous demande un peu si quand une enfant naïve a répondu à toutes ces questions, le confesseur a besoin de se faire ajouter le nom de la personne sur laquelle il s’enquiert.

De même quand il interroge une jeune fille sur le chapitre des désirs, supposez qu’il lui pose ces questions que nous avons reproduites plus haut :

— Mon enfant, avez-vous désiré dans votre cœur de faire quelqu’une de ces choses que nous défend le sixième commandement ? Dites ce que vous avez désiré, les qualités de la personne qui était l’objet de votre désir. S’agissait-il d’une personne consacrée à Dieu ?

Je suppose un jeune vicaire posant ces trois questions à une fillette qui, sans trop s’en rendre compte, aura une inclination pour lui. L’enfant rougira, surtout à la dernière des trois questions.