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DE MONSEIGNEUR BOUVIER

peut encore être le résultat des pensées qui l’ont précédée, et elle peut, dans ce cas, constituer un péché mortel. Dans le premier cas, on ne doit éprouver aucun scrupule ; dans le second, elle n’empêche pas de recevoir le sacrement ou de célébrer les saints mystères si on y est engagé par quelque motif d’excuse, comme la circonstance d’un jour de fête ou de dimanche ; mais dans la troisième, nous dit saint Augustin, on doit s’abstenir de participer ce jour-là au saint mystère à cause d’une telle pollution.


ARTICLE TROISIÈME
De l’obligation de rendre le devoir conjugal

Nous avons à parler :

1o De l’obligation de rendre le devoir conjugal ;

2o Des raisons qui dispensent de le rendre ;

3o De ceux qui pèchent mortellement en le rendant ;

4o De ceux qui commettent le péché d’Onan ;

5o De ceux qui pèchent véniellement en rendant le devoir.


§ I
De l’obligation de rendre le devoir conjugal

L’Écriture sainte et la raison imposent à chacun des époux la stricte obligation de rendre le devoir conjugal à l’autre lorsque la demande lui en est faite d’une manière expresse ou tacite :

. . . . . . . . . . . . . . . . . .

D’où il résulte : 1o que c’est un péché mortel de refuser, même une fois, sans motif légitime, de rendre le devoir à l’époux qui le demande avec raison et instance ; mais si celui qui le demande acceptait facilement les motifs de refus et qu’il n’en résultât point de danger d’incontinence, il n’y aurait nul péché, ou, du moins, le péché ne serait pas mortel, à refuser une fois et même deux fois de se prêter aux désirs de son conjoint.