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DE MONSEIGNEUR BOUVIER

légèreté, jusqu’à l’écoulement de la semence, non pas à cause de la déperdition de la semence de la bête, mais parce que cette action excite fortement les passions de celui qui s’y livre. Voy. S. Liguori, l. 3, n° 420, Collet, Billuart et beaucoup d’autres.

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§ III
Des regards impudiques

L’expérience prouve que les regards influent moins sur l’acte vénérien que les attouchements ; il est certain cependant que ce sont très souvent des péchés mortels ou véniels, suivant l’intention, le consentement ou le danger qui en résulte.

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Ne pèchent peut-être pas mortellement, même ceux ou celles qui se regardent entre eux à l’état de nudité et qui n’ont pas atteint l’âge de puberté, parce que de pareilles passions n’existent pas encore chez eux. On devrait autrement décider s’ils couraient un grave danger.

Pèche mortellement celui qui se complaît à regarder ses propres parties pudiques, car il est presque impossible que ces regards ne fassent pas naître chez lui des mouvements lubriques. Il en serait autrement s’il les regardait par pure curiosité, et surtout s’il y avait lieu de présumer qu’il n’a pas couru un grave danger. Il n’y aurait pas de péché si, tout danger de lubricité écarté d’ailleurs, ces regards étaient nécessaires ou utiles.

C’est un péché mortel de regarder complaisamment — morose — les seins nus d’une belle femme, à cause du danger inséparable de ces regards.

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Ce n’est pas un péché mortel de regarder, par simple curiosité, les parties génitales des animaux ou d’assister à leur coït ; car il n’en résulte pas, d’ordinaire, un grave danger.

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