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LES DIACONALES

Cette proposition est conforme à l’Écriture sainte, à l’autorité d’Innocent XI, à l’opinion unanime des théologiens et de la raison.

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Il a été certainement dans l’esprit du Créateur d’affecter la semence humaine et l’acte vénérien tout entier à la procréation et à la perpétuité de l’espèce. S’il était permis de se livrer une fois à la masturbation, il n’y aurait pas de raison pour n’y pas revenir, et c’est ce qu’on ne peut admettre. De plus, on est exposé par le plaisir qui est inséparable de la masturbation, au danger d’en contracter l’habitude ; et nous établirons plus loin que c’est une grave faute de se livrer à la masturbation à cause des fâcheux résultats qu’elle entraîne…

… D’où on doit conclure, qu’il n’est jamais permis de provoquer directement l’éjaculation même quand il s’agit de conserver la santé ou la vie, car, pratiquée même dans ce but, la fornication est un acte illicite ; et la comparaison faite par Caramuel de la semence humaine avec le sang, le lait, l’urine et la sueur, n’a pas de valeur, puisque la destination de l’une est tout à fait différente de celle des autres. On ne doit pas non plus se baser sur ce qu’il est quelquefois permis de pratiquer la saignée ou d’amputer un membre et même les vases spermatiques, — le phallus et les testicules, — car le sang et les membres sont subordonnés à la santé de l’individu et peuvent être enlevés dans le but de lui conserver la vie ; le sperme, au contraire, n’a pas été créé en faveur de l’individu mais bien pour la conservation de l’espèce. Du reste, une saignée ou une amputation ne peuvent entraîner aucun danger, et on ne saurait en dire autant de la masturbation.


§ II
De la pollution volontaire dans sa cause.

On distingue ordinairement deux causes de pollution : une prochaine et une éloignée. Les causes prochaines