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DE MONSEIGNEUR BOUVIER

2o De la part de celui sur lequel on pratique la masturbation, s’il est marié ou consacré à Dieu par un vœu ou par les ordres sacrés ;

3o De la part de celui qui pratique la masturbation, si, par exemple, c’est un religieux ou un prêtre.

Toutes ces circonstances doivent nécessairement être dévoilées en confession parce qu’elles changent la nature du péché.

La pollution volontaire est celle qu’on pratique directement ou dont on recherche volontairement la cause. Elle est involontaire lorsqu’elle se produit sans la coopération de la volonté soit à l’état de veille, soit pendant le sommeil.

Comme la pollution tout à fait involontaire ne peut être un péché, nous n’en parlerons pas ici, en tant que péché.

C’est pourquoi nous traiterons :

1o De la pollution volontaire en soi ;

2o De la pollution volontaire dans sa cause ;

3o De la pollution nocturne ;

4o Des mouvements désordonnés ;

5o De la conduite des confesseurs à l’égard de ceux qui ont l’habitude de se livrer à la pollution.


§ I
De la pollution volontaire en soi.

Plusieurs probabilistes ont prétendu, avec Caramuel, que la masturbation n’était pas défendue par la loi naturelle ; que l’éjection de la semence pouvait être comparée à un excès de sang, de lait, d’urine et de sucre et que, par conséquent, si ce n’étaient les prohibitions de la loi positive, il serait permis de provoquer l’éjaculation comme utile à la santé toutes les fois que la nature le demanderait. En cela ils sont contraires à l’opinion de tous les théologiens.

Proposition. — La masturbation considérée en elle-même est un grave péché contre nature.