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LA CONFESSION
et
LES CONFESSEURS


Une supposition. Reportons-nous à l’année 1869. Imaginez-vous ceci : — Tropmann vient de commettre son horrible crime. Il va trouver un juge d’instruction et lui dit : « Monsieur, je viens d’assassiner toute une famille : sept personnes, dans le but de m’approprier quelques billets de banque. » Le magistrat répond : « Mon bon ami, mon cher enfant, donnez-moi donc, je vous prie, le produit de votre crime ; j’en ferai un bon usage, et, pour tout le monde, ce sera comme si vous n’aviez jamais tué un lapin. Allez, mon fils, allez, j’efface votre meurtre abominable ; vous êtes, maintenant, aussi pur que le plus parfait honnête homme. Allez, je vous déclare innocent. » Le juge encaisse l’argent de Tropmann, et Tropmann n’est pas poursuivi ; il peut même recommencer ses exploits, assassiner une nouvelle famille Kinck.

Tel est le sacrement de pénitence, qui est le principe de ce qu’on appelle la confession.

Un monsieur, qui s’intitule prêtre, se donne le

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