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COURS DE LUXURE

pondre qu’il n’y a ici aucune espèce de parité, car la femme use de son droit de justice, et celui qui favorise le vol n’a, à cet effet, aucun droit ni aucun titre légitimes.

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Saint Liguori affirme que la femme, dans ces circonstances, doit non seulement rendre le devoir, mais même qu’elle y est obligée.

— « Il semble, dit-il, plus probable que l’épouse non seulement peut rendre le devoir, mais qu’elle y est tenue. La raison en est que la faute étant du côté de celui qui demande, puisqu’il a droit à la copule, l’autre ne peut sans injustice le lui refuser, si elle ne peut en paroles le détourner de cette faute ; et alors il est évident qu’en le rendant elle ne coopère pas, même matériellement, à son péché, puisqu’elle ne coopère pas à la sémination en dehors du vase, mais seulement au commencement d’un coït licite en lui-même pour tous les deux. (Liv. vi, n° 947.) »

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— Une pieuse épouse peut-elle se laisser approcher de son mari quand elle sait par expérience que son mari se conduit comme Onan… surtout si l’épouse en refusant s’expose au danger de sévices, ou craint que son mari ne voie des prostituées ?

La Sacrée Pénitencerie a répondu le 23 avril 1822 : Dans le cas proposé, la femme de son côté ne faisant rien contre nature et laissant faire une action licite, toute la malice de l’acte venant de celle du mari, qui au lieu de consommer l’acte se retire et répand sa semence hors du vase ; alors, si la femme, après les admonestations voulues, n’obtient rien, et que le mari insiste en la menaçant de coups ou de la mort, ou d’autres graves sévices, elle pourra (selon de graves théologiens) se laisser faire sans péché ; car alors elle ne fait que permettre le péché de son mari, et cela pour un grave motif qui l’excuse, parce que la charité, qui l’obligerait à l’en empêcher, n’oblige pas avec un si grand inconvénient.

— Berthe a un mari qu’elle sait par une constante expérience être onaniste. Elle a essayé en vain tous les moyens pour le détourner d’un si affreux crime ; bien

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