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MŒCHIALOGIE

rédacteurs des Conférences d’Angers et des Conférences de Paris, Collet, avec plusieurs docteurs de la Sorbonne, Bailly, Vernier, etc.

Cette opinion, il faut l’avouer, paraît fortement établie ; elle est fort grave et de nature à faire beaucoup d’impression sur les esprits. Les confesseurs qui la suivent refusent constamment l’absolution à toutes les femmes qui dans de pareilles circonstances rendent le devoir à leurs maris. Mais voici les raisons qu’on peut lui opposer :

1o La femme, dit-on, en obéissant à son mari participe au péché dont elle fournit l’occasion. — À cela, on peut répondre que la femme fait une chose permise, qu’elle use de son droit, dont elle ne doit pas être privée par la dépravation et la corruption de son mari…, que sans consentir à l’action détestable de son mari elle ne fait que se prêter passivement, par devoir et par obéissance conjugale, à un acte qui, de sa part, est dans l’ordre naturel.

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2o On dit encore : le mari, dans cette hypothèse, ne demande point un acte conjugal, mais seulement la coopération de sa femme à une action criminelle. — On peut répondre que cela n’est pas rigoureusement exact, car la souillure, dans ce cas, n’est pas une véritable masturbation ; car la spermatisation externe peut, par une circonstance heureuse, produire quelquefois un heureux effet, en ce sens qu’elle ne sera pas alors complètement extra-vaginale.

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3o On prétend que le cas dont il s’agit n’est en réalité qu’un acte sodomique, et que, par conséquent, la femme ne peut y consentir, même pour éviter la mort. — On peut répondre à cela qu’un acte sodomique est toujours nécessairement stérile et que vouloir confondre une action naturelle et permise à la femme avec un acte de sodomie, c’est confondre les termes, changer l’acception des mots et le moyen assuré de ne plus s’entendre sur rien.

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4o On dit que la femme coopère au crime de son mari de même que le complice participe au vol en tenant le sac pour y recevoir les objets volés. — On peut ré-