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COURS DE LUXURE

ment l’ovule ou le germe qui vient de l’ovaire, plus ordinairement une certaine quantité de mucosités ou d’humeurs lubréfiantes, qui sont l’effet de l’organisme érotique et qui sont propres à faciliter ou à compléter l’acte conjugal, mais qui ne paraissent pas du tout essentielles à la fécondation.

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De ce fait d’union sexuelle accomplie du côté de la femme avec dégoût, répugnance, une sorte d’horreur, malaise et souffrance physique, il s’ensuit que, dans ces cas de coïts froids et insensibles, il n’y a point de sémination prolifique dans le sens que l’entendent les théologiens, parce que, dans un tel acte, il est physiologiquement impossible qu’une effusion de sperme s’accomplisse sans sensation érotique ou voluptueuse de la part de la femme, comme du côté de l’homme. Donc la sémination féminine n’est pas nécessaire à la conception, puisque celle-ci peut s’accomplir sans elle par le seul fait de la sémination virile.

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Les théologiens demandent :

Est-il permis à la femme, quand l’homme s’est retiré après la sémination, de s’exciter aussitôt elle-même par des attouchements à sa propre éjaculation pour se procurer un soulagement nécessaire ?

Réponse : Nous pensons que cela n’est pas permis à la femme, parce que cette action solitaire n’a plus aucun but physiologique dans l’ordre de la procréation ni aucune relation avec l’acte conjugal, et que ce serait une véritable masturbation. Quant au soulagement ou au besoin à satisfaire, nous n’y voyons d’autre remède que la prolongation de l’acte ou un autre acte plus complet et plus normal. Les théologiens qui pensent comme nous apportent pour raison que la semence de la femme n’est pas nécessaire à la génération, et que cette effusion de la femme, étant un acte séparé, ne fait plus une seule chair avec l’homme. Saint Liguori ajoute : Si on le permettait aux femmes, il faudrait aussi le permettre aux hommes, dans le cas où la femme se retirerait après