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COURS DE LUXURE

§ II
De ceux qui pèchent véniellement en exigeant le devoir conjugal.

1o Plusieurs théologiens, d’après l’autorité de saint Thomas, regardent comme une faute mortelle l’usage du coït pendant que la femme a ses règles.

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Nous ne pouvons croire, cependant, malgré la grande autorité de saint Thomas, que l’acte conjugal exercé pendant l’époque des règles soit un péché mortel. Il faudrait pour cela qu’il fût prouvé expérimentalement et physiologiquement que cet acte est essentiellement infécond ou contraire à la conception.

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2o La grande majorité des théologiens affirme que la pétition conjugale, dans l’état de grossesse, n’est qu’une faute vénielle, pourvu qu’il n’y ait point danger d’avortement. Mais ce danger est souvent très difficile à connaître ou à apprécier. Voici du reste, sur ce point, l’énoncé général de la science (suit une longue dissertation technique et médicale).

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3o On demande si la pétition conjugale est permise les jours de fête, le dimanche et un jour de communion.

Saint Thomas répond :

L’acte matrimonial, quoique exempt du péché, cependant comme il abaisse la raison à cause de la délectation charnelle, rend l’homme inapte aux choses spirituelles ; il n’est donc pas permis de demander le devoir les jours où l’on doit plus particulièrement vaquer aux choses spirituelles… Ces jours-là on peut employer d’autres moyens pour réprimer la concupiscence, comme la prière, et beaucoup d’autres moyens de ce genre, employés par ceux qui gardent la continence perpétuelle.

Mais Sanchez est d’un sentiment contraire, et avec lui de nombreux théologiens, parce que, disent-ils, la pétition conjugale n’est défendue aux jours précités par aucun droit divin ou ecclésiastique.

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