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COURS DE LUXURE

de son mari, n’est pas un adultère ; et alors il suffit de dire en confession qu’on a forniqué. »

Mais ce pape a déclaré que le consentement du mari ne légitimait pas la chose.

… Le confesseur doit interroger les adultères sur les points suivants : 1o Sont-ils mariés tous les deux ? 2o Ont-ils lapidé les biens du mari innocent ? 3o Ont-ils l’habitude de l’adultère ? 4o La femme adultère a-t-elle conçu ou a-t-elle pu concevoir ? 5o Est-il né des enfants ? 6o Les enfants sont-ils nourris des biens du mari comme s’ils étaient légitimes ? 7o Les enfants de l’adultère ont-ils partagé avec les enfants légitimes l’héritage qui ne leur était pas dû ? 8o Doivent-ils le partager ? 9o Enfin est-il certain ou douteux à qui appartiennent les enfants ? Etc…


§ V
De l’inceste

L’inceste est l’accouplement illicite avec une consanguine ou parente par affinité aux degrés prohibés, tels que sont tous les degrés de consanguinité et d’affinité par suite d’un mariage ou convenu ou consommé jusqu’au quatrième degré inclusivement, ou d’affinité par suite d’une union illégitime jusqu’au second degré inclusivement. (Concile de Trente.)

Selon Billuart, sous ce mot d’accouplement considéré comme acte principal (concubilus), il faut comprendre les baisers, les attouchements, les regards, et autres actes tendant à l’accouplement, et par conséquent appartenant à l’inceste, comme ils appartiennent à l’adultère avec une femme mariée, à la fornication avec une femme libre.

« Quoique tous les incestes soient de la même espèce, écrit Billuart, les uns cependant sont plus graves que les autres ; ainsi l’inceste est plus grave avec une consanguine qu’avec une parente par affinité ; plus grave au premier qu’au second degré, soit de consanguinité, soit d’affinité. De même, il est plus grave et très grave en ligne droite, soit de consanguinité, soit d’affinité,

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