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LA VIE DE JÉSUS
Il ne restait, pour me garder, que la cuisinière. Cette cuisinière avait passé l’âge où l’on peut être nourrice, et, quand, geignant dans mon berceau, je réclamais à téter, elle, ne pouvant tirer de son sein la moindre goutte de lait, me fourrait au bec, pour me calmer, soit le manche du plumeau, soit le pommeau du
Les guérisons mirobolantes à la piscine de Béthesda (chap. xxx.)
parapluie de la famille ; il paraît que c’est très nourrissant. Seulement, un jour, ayant aspiré trop fort, j’ai avalé le parapluie.
J’ai grandi avec cet ustensile dans mes entrailles. Vous dire quelles souffrances atroces j’éprouvais serait impossible !… À l’âge de quinze ans, mon parapluie d’intérieur se compliquait d’un ver solitaire, venu là je ne sais comment. Ce sacré animal