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LA VIE DE JÉSUS

sur la queue d’un chien ; alors, comme je me fais mal à moi-même, je crie, et cela me fait apercevoir que je viens de me marcher sur la main.

Mais, malgré ce léger inconvénient, piscine de Béthesda, je te rends hommage. Gloire à toi !

Nestor Opoponax,
Sergent de vélites
 
miracle no 23,179

J’aime beaucoup les pêches ; mais j’avais la déplorable habitude d’avaler les noyaux. Cela me fit venir des hémorroïdes. J’essayai de les faire disparaître avec du papier verré. Régime infructueux ; je ne réussis qu’à détériorer mon individu.

Je me suis rendu à la piscine de Béthesda. Au coup du bouillonnement de l’onde par la main de l’ange, je me suis jeté dans le bassin. Je suis arrivé second et n’ai point été tout à fait guéri ; mais, soulagement immense, mes hémorroïdes changèrent de place et me montèrent dans le nez. J’emportai alors chez moi un grand flacon de l’eau merveilleuse, persuadé que, si j’en buvais d’une façon régulière, le mal finirait par s’en aller.

Ma confiance en Dieu et en l’eau de la piscine n’a point été déçue. En rentrant chez moi, qui est-ce que je rencontre ? Mon propriétaire, lequel était venu me signifier d’avoir à lui payer sur l’heure trois termes en retard, ou sinon, de déloger illico. Furieux d’un procédé aussi mesquin, je lançai mon flacon à la tête du proprio. Quel n’a pas été mon étonnement en sentant mes hémorroïdes disparaître aussitôt et en les voyant se loger sur mon créancier, sous la forme d’une fluxion à la joue gauche ! En même temps, le malheureux est devenu si chauve que, s’apercevant dans la glace de ma cheminée, il s’est pris pour un autre, et m’a même fait de plates excuses.

Jérome Baduccus,
Poète, fournisseur de S. M. Hérode
 
miracle no 6,861,925 et 1/2

J’avais toutes les infirmités possibles : bossu, borgne, cul-de-jatte, manchot, souffrant d’une canine, marqué de la petite vérole et doté d’une épouse qui se teignait les cheveux. De plus, mes intestins étaient habités par le ver solitaire et par un parapluie.

Voici l’histoire de ce parapluie :

Quand je suis venu au monde, ma mère déclara qu’elle se chargeait de me nourrir. C’était une bonne femme, mais elle n’était jamais à la maison. Mon père allait à son travail, ma mère descendait jacasser avec tous les concierges du quartier.