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ne peuvent pas se mêler des affaires de leurs fidèles, quand ces affaires sont en même temps celles des impies mahométans !… Ah ! tu n’avais pas songé à cela, Clairon !… la soif du gain t’avait aveuglée !… Tremble, Clairon ! et si tu veux que je veille de nouveau à ta prospérité, débarrasse-toi de tes Ottomanes à n’importe quel prix !

Clairon ne se le fit pas dire deux fois. Le lendemain, elle vendit ses quatre obligations turques au vingtième de leur valeur nominative. Le surlendemain, la paix était signée avec les provinces révoltées ; les Ottomanes reprenaient un cours ascensionnel qui faisait la joie des agioteurs ; mais, sans éprouver la moindre peine de cela, Clairon, à genoux devant la statue réinstallée dans sa niche avec tous ses ornements, parmi lesquels une tête neuve, Clairon disait, en se frappant la poitrine :

— Doux et aimable saint Joseph, mon vénérable protecteur, pardonnez-moi d’avoir été cause que vous vous soyez laissé manger votre tête par un rat.


À M. LOUIS VEUILLOT

Rédacteur en chef de l’Univers

Cette lettre a été publiée récemment en réponse à deux attaques consécutives du journal l’Univers.

Je me hâte de vous dire que M. Louis Veuillot s’est bien gardé de répliquer.

Monsieur,

Voilà deux fois que vous me faites l’honneur de me prendre personnellement à partie dans votre peu estimable journal.

La première fois, vous m’avez qualifié de lanternier ; aujourd’hui, vous m’appelez sauvage retour