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UN SERMENT DE HAINE


AVANT-PROPOS


J’ai aujourd’hui vingt-cinq ans.

Il y a dix ans et quatre mois, en 1868, un homme et un enfant se trouvaient en présence, dans une étroite cellule de la maison de correction connue sous le nom de Mettray, près Tours.

L’homme était venu là, en visiteur de la colonie pénitentiaire. C’était à l’époque de la Noël. Tous les jeunes détenus, sauf un seul, — qui subissait la réclusion cellulaire, — avaient communié la veille, et le visiteur avait demandé à voir, par curiosité, cet enfant qui refusait ainsi, dans cet asile de souffrances morales, les consolations de la religion.

Le directeur avait fait remarquer que le détenu se trouvait en réclusion précisément à cause de ses sentiments irréligieux manifestés d’une manière un peu trop précoce : il était le fils d’un hono-