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Feuilleton du Journal LE PEUPLE
DU 28 AVRIL

LES DÉSIRS DE MARINETTE



Dans cette maison, Marinette apprit à lire et à écrire et reçut quelques cadeaux. Elle grandit ainsi. Le dimanche, on se rassemblait entre voisins sur un banc de pierre placé dans la rue, près de la porte de la cour. Joseph et ses camarades jouaient aux boules à quelques pas et venaient causer entre deux parties.

Joseph n’était plus un apprenti ; mais un ouvrier fort et laborieux qui gagnait de bonnes journées, et en profitait pour payer à sa mère, tous les dimanches, un plat de viande et une bouteille de vin. C’était un bon fils ; en outre, le jeune homme le plus aimable de tout le quartier. À présent, il ne manquait plus de saluer Marinette ; et même quand il y avait une place vide à côté d’elle, il se hâtait de s’y asseoir.

Les histoires de la ville ou de l’atelier qu’il racontait, faisaient rire tout le monde, et Marinette surtout. De tous les jours de la semaine, la fillette n’aima bientôt plus que le