Page:Léo - Les Désirs de Marinette.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Feuilleton du Journal LE PEUPLE
DU 5 MAI

LES DÉSIRS DE MARINETTE[1]



— Oui, madame ; et si la santé des aînés est assez bonne, permettez-moi de vous dire que la société des filles plus ou moins légères et de ces domestiques de grandes maisons plus ou moins honnêtes, au milieu desquels ils vivent journellement, dont ils entendent les confidences, est moralement dangereuse pour eux. M. Cadron sait que vos occupations vous empêchent de veiller d’assez près sur vos enfants ; il croit pouvoir s’acquitter mieux de cette tâche, et l’essayera.

— Monsieur, s’écria Marie, indiquez-moi les soins que je dois donner à Jacques, il les aura, et vous pourrez venir vous en convaincre vous-même. Je chasserai cette fille qui ne remplit pas son devoir près d’eux ; mais, monsieur, on n’enlève pas des enfants à leur mère comme cela ; ils sont à moi ; il faut que je les voie…

— Quand vous voudrez, madame, voici l’a-

  1. Voir les numéros depuis le 27 avril.