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Feuilleton du Journal LE PEUPLE
DU 30 AVRIL[1]

LES DÉSIRS DE MARINETTE



Bien vif était son bonheur en revenant, le cœur gonflé, à son pauvre logis, où elle attendit le meuble tant désiré avec des transports alternatifs de joie et de crainte, car elle se défiait par moments de tant de bonheur.

On le vit arriver enfin, et les petits enfants coururent au-devant et faillirent même se faire écraser pour le voir de plus près.

La belle armoire une fois placée dans la hutte, à peine assez haute pour la recevoir, l’unique chambre où vivait la famille s’en trouva plus étroite ; mais Marinette ne se lassait pas de la contempler.

Au bout de quelques jours cependant, quand elle y fut habituée, elle n’y pensa presque plus, et bientôt un autre rêve prit la place de celui-là.

Le monsieur en quittant Marinette lui avait dit :

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