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subvenir à son entretien. Ce sera, suivant le nombre des persistants, quelques francs à ajouter, en particulier, à la feuille des contributions. En certains cas, précités, l’État pourrait même fournir un appoint à la somme insuffisante. On sera humain avant tout. Mais, très légitimement, on entend se débarrasser d’un culte, déjà fort délaissé, qui abaisse l’esprit de la Nation et trouble sa sécurité par des complots permanents, un culte qui n’est aujourd’hui qu’un anachronisme stupide et dangereux.

Toutefois, il y a eu pacte entre l’État et les prêtres, et ceux-ci se sont engagés pour la vie dans cette carrière promise. Il ne serait pas juste de leur fausser parole. On continuera donc de servir à tous les prêtres congédiés une retraite suffisante pour d’honnêtes gens, et que recevront également les évêques, archevêques et cardinaux. Mais ceux-ci seront envoyés au Saint Père, avec défense de rentrer en France. Il en sera de même de tout fanatique déclaré.

L’Église est un monument communal. Elle sera prêtée le dimanche, dans toutes les communes où l’on aura conservé le culte. Il y aura un jour consacré dans cette même église à l’enseignement de la morale humaine, qui depuis longtemps aurait dû alterner avec l’enseignement religieux. L’Église pourra servir encore à d’autres conférences, destinées à l’instruction du peuple, si longtemps négligée.

Les religieuses ne seront licenciées qu’à leur volonté,