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CONCLUSION


Le Catholicisme a toujours été le mauvais génie de la France. Il l’a désolée, ensanglantée, ruinée. Il l’a égarée et corrompue de sa fausse morale ; et elle en est au point de trouver en lui sa décadence complète, si elle ne rompt le lien fatal qui les unit. Depuis la Révolution, suscitée contre Lui, au moins autant que contre les rois, il a fomenté tous nos malheurs et triomphé sur toutes nos ruines. Jamais il ne s’arrête, ni se lasse, dans sa haine pour la liberté de conscience ! Quand la France exsangue râlait sous Louis XIV, il faisait révoquer l’Édit de Nantes. Sous Louis XV, l’affameur du peuple, l’odieux débauché, le clergé, respectueux des crimes royaux, faisait brûler vif le chevalier de la Barre, soupçonné d’irréligion, après lui avoir fait couper le poing et la langue ; tout cela sans preuves, pour une croix qu’on trouva brisée sur un pont. La vraie religion envoyait encore les protestants aux galères pour des actes de leur culte ; en 1762, on pendait les pasteurs, et l’on rouait le protestant Calas pour un crime supposé ! La loi infligeait la marque, les galères, ou la mort, contre