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et de l’étouffement dans toutes les « démocraties » du monde des minorités internationalistes, (je ne parle bien sûr pas des infâmes renégats du socialisme tels que les Renaudel et les Longuet, les Scheidemann et les Kautsky, les Henderson et les Webb, etc.), M. le savant Kautsky célèbre d’une voix mielleuse « la défense de la minorité ».

Si le cœur vous en dit, vous pouvez le lire en toutes lettres page 15 de la brochure de Kautsky. Et, à la page 16, ce savant personnage vous parlera des whigs et des tories du XVIIIe siècle en Angleterre.

Ô érudition ! Ô servilité raffinée devant la bourgeoisie ! Ô manière raffinée de ramper sur le ventre devant les capitalistes et de leur lécher les bottes ! Si j’étais Krupp, Scheidemann, Clemenceau ou Renaudel, je payerais des millions à M. Kautsky, je récompenserais ses baisers de Judas, je ferais son panégyrique devant les travailleurs, je prêcherais « l’unité de front socialiste » avec des gens aussi bornés que Kautsky. Écrire des brochures contre la dictature du prolétariat, raconter l’histoire des whigs et des tories au XVIIIe siècle siècle en Angleterre, affirmer que la démocratie veut dire « défense de la minorité » et taire les massacres d’internationalistes organisés dans la république « démocratique » des États-Unis, est-ce que ce ne sont pas là des services de valet rendus à la bourgeoisie ?

Le savant Kautsky a « oublié », sans doute par mégarde, une « bagatelle », à savoir que dans la démocratie bourgeoise le parti dominant ne confie la défense de la minorité qu’à un autre parti bourgeois, tandis que le prolétariat, lui, dans chaque question sérieuse, profonde, fondamentale, ne reçoit en guise de défense de la minorité que l’état de siège ou les massacres.