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d’élection individuel sert au même objet à n’importe quel patron » (Marx, dans son ouvrage sur la Commune de Paris, « La Guerre Civile en France » ).

Chacune de ces thèses, bien connues de l’érudit Kautsky, le cingle au visage et dévoile sa trahison. Dans toute sa brochure, Kautsky ne dénote pas la moindre conception de ces vérités et d’un bout à l’autre il ne fait que se moquer du marxisme.

Prenez les lois fondamentales des États contemporains, prenez leur Gouvernement, prenez les libertés de réunion ou de presse, prenez « l’égalité des citoyens devant la loi », et vous verrez à chaque pas l’hypocrisie de la démocratie bourgeoise bien connue de tout travailleur honnête et conscient. Il n’y a pas d’État, même le plus démocratique, qui n’ait dans sa constitution quelque fissure ou quelque réserve fournissant à la bourgeoisie le moyen de lancer la troupe contre les ouvriers, de décréter l’état de siège, etc., « en cas de perturbation de l’ordre », entendez à la moindre tentative de la classe exploitée pour secouer son esclavage et essayer de se conduire en être humain. Kautsky farde sans vergogne la démocratie bourgeoise, et ne souffle mot des répressions dirigées par exemple contre les grévistes par les bourgeois les plus républicains et les plus démocrates d’Amérique et de Suisse.

Oh ! non, le prudent et savant Kautsky n’en souffle mot. Il ne comprend pas, ce politique érudit, que le silence en l’occurence est-une lâcheté. Il préfère berner les travailleurs en leur contant par exemple que démocratie veut dire « défense de la minorité ». Incroyable ! mais c’est comme cela !

L’an 1918 après la naissance de J. C., dans la cinquième année de la boucherie impérialiste universelle