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comme nous l’avons déjà fait remarquer, ne peut que dominer, mais non pas gouverner ». Ce sont les « organisations » ou les « partis » qui gouvernent.

Vous embrouillez, vous embrouillez d’une façon abominable, Monsieur le « baron du quiproquo ! »

La dictature n’est pas une « forme de Gouvernement » ; c’est une sottise que vous dites. Marx parle non pas de la forme de Gouvernement, mais de la forme ou du type de l’État. Ce n’est pas du tout, du tout, la même chose. De même il est absolument faux qu’une classe ne puisse pas gouverner ; une pareille sottise ne peut venir que d’un « crétin parlementaire » qui ne voit jamais rien en dehors du parlement bourgeois et ne remarque rien en dehors des « partis dirigeants », Le premier pays d’Europe venu offrira à Kautsky des exemples de gouvernements entre les mains d’une classe dominante, par exemple les grands propriétaires fonciers au moyen âge, malgré leur organisation insuffisante.

Ainsi donc, Kautsky a dénaturé d’une façon révoltante la notion de la dictature du prolétariat, en transformant Marx en un vulgaire libéral ; il est tombé lui-même dans un libéralisme de bas étage. quand il nous débite ses phrases creuses sur la « démocratie pure », lorsqu’il masque et laisse dans l’ombre le contenu de classe de la démocratie bourgeoise et qu’il écarte avec effroi l’emploi de la force révolutionnaire par la classe asservie. En « commentant » la notion de « dictature révolutionnaire du prolétariat » de façon à en faire disparaître la violence révolutionnaire de la classe asservie à l’égard des asservisseurs, Kautsky a battu le record mondial de la déformation libérale de Marx. Le renégat Bernstein n’est qu’un roquet à côté du renégat Kautsky.