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Comprenne qui pourra !

En outre, il montre une vraie incapacité bourgeoise à tenir compte de la politique réelle d’un parti donné. Il cite les phrases du menchévik Maslov, sans vouloir voir la politique réelle du parti menchévik qui, en 1917, en « coalition » avec les propriétaires fonciers et les cadets, préconisait en fait la réforme agraire des libéraux et l’entente avec les gros propriétaires ; la preuve en est dans les arrestations de membres des comités agraires et le projet de loi de Maslov.

Kautsky n’a pas remarqué que les phrases de Maslov sur le caractère réactionnaire et utopique de l’égalité petite-bourgeoise ne servent qu’à masquer la politique menchéviste d’entente entre les paysans et les propriétaires, qui permet à ces derniers de duper impunément les paysans, au lieu de laisser les paysans renverser les propriétaires, par la voie révolutionnaire.

On voit quel marxiste est Kautsky !

Les bolchéviks, eux, ont rigoureusement distingué la révolution démocratique bourgeoise de la révolution prolétarienne : en menant jusqu’au bout la première, ils ont ouvert la porte à la seconde. C’est la seule politique révolutionnaire, la seule politique marxiste.

Kautsky perd son temps à répéter les spirituelles insanités des libéraux : « Nulle part encore et jamais, les petits cultivateurs ne sont passés à la production collective sous l’influence de convictions théoriques » (p. 50).

Voilà qui est spirituel !

Nulle part et jamais les petits paysans d’un grand pays n’ont été sous l’influence d’un État prolétarien.

Nulle part et jamais les petits paysans n’ont engagé