Page:Lénine - La Révolution bolcheviste.djvu/54

Cette page n’a pas encore été corrigée

de tous les travailleurs. Nous avons deux ennemis devant nous ; le premier, c’est le capital international. Il est devant nous et observe avec rage que le Pouvoir Soviétique tant détesté par lui s’affermit. Il n’y a pas de doute que ces milliardaires ne peuvent faire la guerre autrement que pour la possession d’un morceau arraché aux autres. Nul doute qu’ils sont pour le moment plus forts que la République des Soviets et qu’ils ne peuvent vivre côte à côte avec elle.

Mais voilà que les capitalistes, tout en étant plus forts que nous, envoient leurs représentants chez nos commissaires, il se peut qu’ils reconnaissent le Pouvoir Soviétique et même l’annulation des titres d’emprunts, ce coup terrible et douloureux pour leur bourse. Ces discours des représentants de l’oligarchie financière internationale nous montrent que les capitalistes internationaux sont au pied du mur.

Ils voudraient bien se dégager de cette guerre pour se jeter avec toutes leurs forces contre cette détestable République des Soviets qui allume un incendie dans l’Europe et en Amérique, mais ils ne peuvent pas.

Notre révolution est engendrée par la guerre ; sans la guerre nous verrions l’union de tous les capitalistes : leur bloc sur la base d’une lutte contre nous. Ils n’ont qu’une crainte : qu’une étincelle quelconque de notre incendie ne tombe sur leur toit. Mais on ne peut cloîtrer la Russie derrière une muraille chinoise. Il n’y a dans le monde entier aucune organisation ouvrière où nos décrets sur les terres, la nationalisation des banques, etc…, ne soient accueillis avec enthousiasme.

Peut-être que nous aurons encore à soutenir une lutte acharnée mais sachez bien, camarades, que les ouvriers opprimés par leurs capitalistes se réveillent déjà dans la majorité des pays ; les Kalédiniens de tous les pays peuvent rager autant qu’ils veulent, même s’il leur réussissait de porter temporairement un coup à la Russie, leur situation n’en serait pas meilleure. Notre position est des plus fortes, parce que les ouvriers de tous les pays sont derrière nous…,