aisée après l’introduction du contrôle ouvrier. Quand on nous accusait de diviser la production entre des corporations d’ouvriers, nous repoussions cette ineptie. En adoptant le contrôle ouvrier, nous savions qu’un temps bien long s’écoulerait encore jusqu’au moment où ce contrôle s’étendrait sur toute la Russie, mais nous voulions montrer que nous ne reconnaissions qu’une voie : les réformes par en bas, l’établissement des nouvelles conditions du travail par les ouvriers eux-mêmes.
Mentionnant le Conseil Supérieur de l’Economie Nationale, Lénine indique qu’il ne parlera ni de.la paix, ni de la situation du ravitaillement, parce que ces questions sont traitées dans des rapports spéciaux, et revient à la fin du discours aux considérations générales :
Quand on nous explique combien notre tâche est difficile, quand on nous déclare que le socialisme ne peut rester victorieux que sur l’échelle mondiale, nous voyons dans ces paroles une manœuvre de la part de la bourgeoisie et de ces auxiliaires volontaires et involontaires, qui veulent défigurer des vérités incontestables. Sans doute, la victoire définitive du socialisme est impossible dans un seul pays. Notre détachement d’ouvriers et de paysans qui soutient le Pouvoir Soviétique n’est qu’une partie de l’armée mondiale, qui est coupée par la guerre en plusieurs tronçons mais qui aspire à sa réunion, et toute nouvelle, tout fragment de rapport sur notre révolution rencontre les sympathies les plus chaleureuses parce qu’on sait que la cause commune se défend en Russie — la cause du soulèvement du prolétariat et de la révolution socialiste internationale. L’exemple vivant impressionne ; le passage aux actes dans un pays quelconque agit bien mieux que toutes les proclamations et toutes les conférences — c’est l’exemple qui enflamme les classes travailleuses de tous les pays.
Ayant cité la formule de Marx et d’Engels que « le Français commencera la révolution, l’Allemand l’achèvera », Lénine termine :
L’exemple de la République Soviétique luira longtemps
