La victoire du Pouvoir Soviétique, camarades, résulte du fait qu’il entreprit de réaliser, dès le début, les principes essentiels du socialisme, en s’appuyant conséquemment et résolument sur les masses, en s’efforçant de soulever pour la cause du socialisme les couches sociales les plus abruties. Voilà pourquoi l’ancienne armée, l’armée du dressage dans les casernes, des tortures pour les soldats, appartient maintenant au passé. Nous l’avons fait mettre en vrac, il n’en reste pas pierre sur pierre. La démocratisation intégrale de l’armée s’est accomplie.
Je me permets de raconter une impression. C’était dans une voiture du chemin de fer de Finlande où j’assistais à un entretien entre quelques Finnois et une vieille. Je ne pouvais prendre part à la conversation parce que je ne connaissais pas la langue finnoise, mais l’un des Finnois s’adressant à moi, me dit : « Savez-vous quelle chose originale vient de me dire la vieille ? Elle a dit : « Maintenant, il ne faut pas craindre l’homme avec le fusil. Quand j’étais dans la forêt, j’ai rencontré un homme avec un fusil, et non seulement il ne m’a pas enlevé mes fagots, mais il m’en a donné encore. »
Quand j’ai entendu cela, je me suis dît : qu’ils gueulent, toutes ces centaines de journaux, quel que soit leur nom, socialistes, quasi-socialistes, etc., qu’ils nous crient « dictateurs ! oppresseurs ! etc. » Nous savons qu’une autre voix s’élève dans les masses populaires ; elle dit : Maintenant, il ne faut pas craindre l’homme avec le fusil, il défend les travailleurs et il sera impitoyable en réprimant la résistance des exploiteurs (17)…
Lénine déclare que ces « hommes avec le fusil », les gardes rouges, constitueront une armée rouge socialiste, et que la république des Soviets deviendra par là invincible.
Ce que le pouvoir soviétique a fait pour l’armée (il brisa la vieille armée et commence à construire une armée nouvelle), il le fait aussi pour un autre instrument des classes dirigeantes, la justice bourgeoise : le Pouvoir Soviétique procéda en ce cas d’après les traditions de toutes les révo-
