générales pour aboutir à une analyse de la situation et des règles de conduite pour le parti, les dernières que Lénine ait laissées :
La situation internationale est caractérisée par le fait qu’un État en Europe, l’Allemagne, est réduit à la servitude par les pays vainqueurs. La victoire a donné aux autres pays — les plus vieux de l’Occident — la possibilité de faire quelques concessions à leurs classes opprimées, des concessions qui retardent le mouvement révolutionnaire dans ces pays et qui créent quelque semblant de « paix sociale ».
En même temps, d’autres pays, l’Orient, l’Inde, la Chine, etc…, sont jetés hors de leur vie habituelle par cette même guerre impérialiste. Leur développement se poursuit maintenant selon l’échelle normale du capitalisme européen. La fermentation européenne les gagne. Il est clair pour tout le monde que ces pays sont engagés dans une évolution qui ne peut conduire qu’à la crise du capitalisme mondial.
Nous nous trouvons donc actuellement devant cette question : pourrons-nous tenir, avec notre petite production paysanne et quoique nous soyons ruinés, tenir jusqu’au moment où les pays européens vont terminer leur évolution vers le socialisme ? Mais ils la termineront d’une autre manière que nous ne l’attendions. Ils ne la termineront pas par une « maturation » du socialisme dans tous les pays en même temps, mais par l’exploitation de plusieurs pays par les autres, par l’exploitation du premier vaincu de la guerre impérialiste aussi bien que par l’exploitation des peuples d’Orient. Et l’Orient, d’autre part, est entré en fermentation révolutionnaire à cause de cette même guerre impérialiste, il s’est engagé définitivement dans le mouvement révolutionnaire mondial.
Quelle tactique ce développement impose-t-il à notre pays ? Il est évident que c’est la tactique suivante ;’nous devons nous en tenir à la plus grande circonspection afin de conserver notre pouvoir ouvrier, afin de maintenir sous son autorité et sa direction les masses de nos petits paysans. Notre avantage, c’est que le monde entier s’engage dans
