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est trop forte et trop dure, nous devrons beaucoup réorganiser, en engageant à fond toutes nos ressources.

Si la crise n’est pas trop forte, elle peut même être utile : elle va « nettoyer » les communistes des trusts d’État. Il ne faudra pas oublier de faire cela. La crise financière secoue les institutions et les entreprises, et ce qui n’est pas solide éclate. Il faudra seulement faire attention qu’on ne rejette pas toute la responsabilité sur les spécialistes, qu’on ne dise pas que les communistes responsables sont parfaits, qu’ils ont lutté au front et qu’ils ont admirablement travaillé. Si la crise n’est pas trop aiguë, on en pourra même profiter pour « nettoyer » les communistes dans les organisations économiques, et faire cela d’une autre façon que la C. C. C. ou le Comité Central de Vérification.

La troisième condition, c’est que nous ne fassions pas de fautes politiques. Si nous commettons des fautes politiques, toute notre reconstruction économique sera compromise, car il faudra dans ce cas s’occuper de disputes au sujet de la réparation et du redressement de nos erreurs. Mais si de telles fautes regrettables sont évitées, alors, le clou de la période prochaine, ce ne seront ni les décrets, ni la politique dans le sens strict du mot, ni les institutions, ni leur réorganisation, — on s’en occupera dans la mesure du nécessaire dans le milieu des communistes responsables et des institutions soviétiques — le clou de notre travail, ce sera la sélection du personnel et le contrôle des résultats du travail. Si nous savons apprendre cela d’une façon pratique, si nous atteignons des résultats pratiques, alors nous saurons surmonter toutes les difficultés.

A la fin de son discours, Lénine propose quelques mesures administratives. « La corrélation entre notre parti et les institutions soviétiques laisse à désirer », dit-il rappelant l’exemple de la commande des conserves qu’on avait soumise au Bureau Politique, organe suprême du parti. « Il est vrai que c’est difficile d’en sortir au point de vue de principe : un seul parti gouverne chez nous, et on ne peut pas interdire aux membres du parti de faire appel au Polit-Bureau. »

Lénine propose de donner plus d’indépendance aux commis-