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paysan entendait parfaitement ce qui se faisait. Le pomiestchik revient ; les communistes savent le combattre. Voilà pourquoi le paysan était dans sa grande masse pour les communistes, voilà pourquoi nous avons remporté la victoire.

En 1921, le clou, ce fut la retraite en ordre. Voilà pourquoi une discipline redoublée était de rigueur. L’opposition ouvrière nous disait : « Vous sous-estimez l’ouvrier : les ouvriers devraient pouvoir manifester plus d’initiative ». — L’initiative devait consister dans la retraite organisée et le maintien rigoureux de la discipline. Celui qui se serait permis quelque infraction à la discipline ou quelque expression de panique aurait pu perdre la révolution, parce que rien n’est aussi difficile qu’une retraite avec des troupes habituées aux conquêtes, imbues de l’idéal révolutionnaire, et qui ressentent dans leur âme toute retraite comme une infamie. Le plus grand danger, c’était que l’ordre fût troublé ; la plus grande tâche, le maintien de l’ordre.

Quel est le « clou » maintenant ? Ce clou — je voudrais en parler pour conclure et pour tirer le bilan de mon discours — ce clou n’est pas dans la politique, dans une orientation nouvelle quelle qu’elle soit ; — on parle beaucoup trop de la NEP. — Ce sont des radotages dans le vide que tout cela. Ce sont les bavardages les plus nuisibles. On commence chez nous à s’occuper par trop de la NEP., on refait les institutions, on en fonde de nouvelles. Bavardage nuisible, tout cela ! Nous avons abouti à la conclusion que le « clou » de la situation — ce sont les hommes, la sélection des hommes, Un révolutionnaire qui est accoutumé à combattre la tendance de s’occuper des petites besognes, du travail sur le champ de la culture, saisit cela difficilement…

Au point de vue international, l’amélioration de notre situation a fait ces dernières années des progrès gigantesques. Le type soviétique de l’État est acquis ; c’est un pas en avant pour l’humanité et la Comintern confirme cela tous les jours par des nouvelles qui lui viennent de tous les pays. Cela ne présente pas une ombre de doute. Mais au point de vue pratique, la situation est telle : si les commu-