la faute ? A personne. C’est que deux communistes responsables, dévoués à la révolution, se disputent à cause des neiges d’antan, au sujet du moment propice pour demander au Polit-Bureau des directives de principe sur les achats de vivres. Voici le problème, voici la difficulté. Tout commis qui a passé par l’école d’une grande entreprise capitaliste sait faire cela et 99 % des communistes responsables ne le savent pas et ne veulent pas comprendre qu’ils ne possèdent pas cette science et qu’ils doivent l’apprendre dès l’A. B. C., Si nous ne le comprenons pas, si nous ne nous mettons pas en classe préparatoire, nous ne résoudrons jamais ce problème économique qui est à la base de toute notre politique.
Lénine cite un autre exemple : dans le bassin du Donetz, le congrès des Soviets local avait remplacé la direction des mines, contrairement aux instructions du G. G. Lénine reproche aux instances locales une tendance à la « sur-administration. »
C’est un cas d’erreur administrative : mais il y a encore un tas d’autres erreurs. Voici encore un exemple qui prouve que le pouvoir politique n’est pas tout, qu’il faut savoir gouverner, savoir bien distribuer les rôles, savoir éviter les frictions mesquines, afin que le travail économique de l’Etat ne soit pas interrompu.
Je crois qu’il faut bien savoir distinguer, en parlant de notre révolution et en soupesant ses chances, les tâches qui sont accomplies entièrement et qui sont définitivement acquises et incorporées dans l’histoire de la transition mondiale du capitalisme au socialisme. Notre révolution a déjà des tâches pareilles. Certes, les menchéviks et Otto Bauer — représentant de l’Internationale « 2 1/2 » — peuvent crier : « C’est une révolution bourgeoise » mais nous disons que cette révolution bourgeoise, nous la devons conduire jusqu’au bout. Dans une publication des gardes-blancs il était écrit qu’on avait amassé pendant 400 ans du fumier dans les institutions et que nous avions nettoyé tout en 4 ans ; c’est notre plus grand mérite. Et les menchéviks ; et les s.-r. qu’ont-ils fait ? Rien. Ni chez nous, ni dans
