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agents de l’Allemagne, et tous les mois paraissent Je nouveaux faussaires bien payés qui prouvent que Lénine et Trotzki sont des traîtres et des espions allemands. Malgré tout cela, ils ne peuvent dissimuler la vérité et de temps en temps apparaissent des symptômes qui nous laissent voir que messieurs les impérialistes ne sont pas trop sûrs de leur fait. Leur attitude officielle, c’est qu’ils ne font pas de guerre à la Russie, qu’ils ne se mêlent pas de ses affaires intérieures, qu’ils ne font que lutter contre l’emprise allemande. Nos internationalistes français, qui font paraître à Moscou le journal Troisième internationale, nous ont rapporté cette citation et quoique nous soyons coupés de Paris et de la France, quoique la muraille chinoise soit élevée habilement, nous disons à la bourgeoisie : « Messieurs les impérialistes français, vous ne pouvez plus vous défendre ». Certes, des centaines de mille d’ouvriers français connaissent cette petite phrase et non seulement celle-ci ; ils voient que toutes les déclarations de leurs gouvernants, de leur bourgeoisie, ne sont que mensonges. Leur propre bourgeoisie se trahit elle-même : elle avoue qu’elle veut briser le pouvoir bolchévik. Après quatre ans de guerre sanglante elle doit dire à son peuple : « Allez encore faire la guerre en Russie pour abattre les bolchéviks que nous détestons, parce qu’ils nous doivent 17 milliards et ne veulent pas les payer, et parce qu’ils se comportent de façon impolie envers les capitalistes, les pomiestchiks et les tsars ». Les peuples civilisés qui en sont là, qui doivent dire de telles choses, témoignent avant tout que leur politique est en plein désarroi, et si puissants qu’ils soient au point de vue militaire, nous regardons cette force avec une sérénité complète et nous disons : « A votre arrière se trouve un ennemi bien plus terrible — ce sont les masses populaires que vous avez leurrées jusqu’à présent, et votre langue est desséchée par les mensonges et les calomnies qu’elle a proférés contre la Russie des Soviets ». Voici encore un exemple tiré d’un journal bourgeois anglais du 23 octobre. Voici ce qu’écrit ce journal bourgeois anglais : « Si les armées alliées restent en Russie et continuent les opéra-