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la constitution de l’Armée Rouge prolétarienne. La crise est là, nous le savons, nous le voyons, nous le sentons tous. Les ouvriers et les paysans travailleurs se sont reposés après les horreurs de la boucherie impérialiste ; ils ont compris, ils se sont rendu compte par leur propre expérience de la nécessité d’une guerre contre les oppresseurs pour la défense des conquêtes de leur révolution, de la révolution des travailleurs, de leur pouvoir, du pouvoir des Soviets. L’armée s’organise, l’Armée Rouge des ouvriers et des paysans pauvres, prête à tous les sacrifices pour la défense du socialisme. L’armée se renforce et se trempe à la lutte contre les Tchéco-Slovaques et les gardes-blancs. Les fondements sont solides, il faut se hâter d’élever l’édifice entier.

Nous avons décidé d’avoir au printemps une armée d’un million d’hommes ; maintenant, il nous faut une armée de trois millions. Nous pouvons l’avoir. Et nous l’aurons.

L’histoire mondiale, ces derniers jours, précipite son cours de plus en plus vers la révolution mondiale ouvrière. Les changements les plus rapides deviennent possibles ; possible, une alliance de l’impérialisme allemand à l’impérialisme anglo-français contre le pouvoir soviétique.

Nous aussi, nous devons précipiter nos préparatifs. Décuplons donc nos efforts.

Que cela devienne le mot d’ordre pour l’anniversaire de la grande révolution prolétarienne d’Octobre.

Que cela devienne le gage des victoires futures de la révolution prolétarienne mondiale (32) !


Les bolchéviks avaient eu des succès considérables sur le front intérieur. Le Comité de la Constituante ne sut pas mener la guerre avec énergie et déjà au début d’octobre toutes les régions du Volga étaient à nouveau dans les mains des bolchéviks, qui poursuivaient leur offensive sur tout leur front Est. Mais la lutte intérieure n’occupe à ce moment qu’une place secondaire dans les pensées de Lénine : il voit poindre enfin l’aube de la révolution mondiale.

Dans son premier discours public, le 22 octobre, Lénine déclare : « Jamais nous n’avons été plus près d’une révolution proléta-