l’épreuve au début de la guerre et juste maintenant elle cesse d’être applicable, parce qu’on ne peut plus compter sur l’armée. L’entrée de Scheidemann et Cie dans le gouvernement ne fera qu’accélérer l’explosion révolutionnaire, elle la rendra plus étendue et plus décisive quand l’impotence risible de ces laquais de la bourgeoisie aura été démasquée complètement, de ces homoncules vénaux, pareils à nos menchéviks et à nos s.-r., aux Henderson, aux Sydney Webb en Angleterre, aux Albert Thomas et Renaudel en France, etc.
La crise en Allemagne ne fait que commencer. Elle finira inévitablement par la remise du pouvoir politique aux mains du prolétariat allemand. Le prolétariat russe observe les événements avec la plus grande attention et la plus grande joie. Maintenant, les ouvriers les plus aveugles de tous les pays verront que les bolchéviks avaient raison quand ils fondaient toute leur tactique sur le soutien de la révolution ouvrière mondiale, et ne craignaient pas de lui faire les sacrifices les plus durs. Maintenant, les moins éclairés comprendront quelle lâche trahison envers le socialisme commettaient les menchéviks et les s.-r., en acceptant l’alliance avec la bourgeoisie rapace franco-anglaise dans le but prétendu d’annuler la paix de Brest. Certes, ce ne sera pas le pouvoir soviétique qui voudra porter secours aux impérialistes allemands par des tentatives d’enfreindre la paix de Brest, de la détruire à un moment où les forces anti-impérialistes à l’intérieur de l’Allemagne commencent à bouillonner et se mettent en mouvement, au moment où les représentants de la bourgeoisie allemande cherchent à se disculper devant leur peuple pour la conclusion d’une paix pareille et commencent à rechercher les moyens de changer de politique.
Mais le prolétariat russe ne se contente pas d’observer les événements avec attention et avec joie. Il se prépare à réunir toutes ses forces afin de porter secours aux ouvriers allemands, qui auront à traverser les plus lourdes épreuves, les plus pénibles transitions de la servitude à la liberté, qui auront à soutenir la lutte la plus acharnée avec leur propre
