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sablement son rendement, qui réussissent par là à ramener la journée de travail à sept, à six heures, à moins encore. On ne pourra se passer d’une organisation générale rigoureuse, englobant tout, pour le recensement et le contrôle du pain et de sa production (dans la suite, celle des autres produits essentiels aussi). Le capitalisme nous laissa en héritage des organisations de masse qui peuvent faciliter le passage au recensement général et au contrôle de la distribution des produits — ce sont les coopératives de consommation. Elles sont moins développées en Russie que dans les pays avancés, mais elles y comptent néanmoins 10 millions de membres.

Lénine expose le décret sur les coopératives en expliquant qu’il fallait ménager ces organisations pour la période transitoire. Pour la production, c’est la discipline du travail qui est l’essentiel :

L’avant-garde du prolétariat conscient s’est déjà proposé la tâche du relèvement de la discipline du travail. Le comité central des ouvriers des métaux ainsi que le conseil central des syndicats ouvriers ont déjà commencé à préparer les textes de décrets dans ce domaine. Il faut appuyer et faire avancer le travail de toutes nos forces. Il faut mettre à l’ordre du jour, appliquer en pratique et soumettre à l’épreuve la paye à la pièce, l’adoption d’éléments scientifiques et progressifs du taylorisme, proportionner le salaire aux résultats généraux de la production ou aux résultats d’exploitation d’un chemin de fer ou d’une voie navigable. Le Russe est un mauvais travailleur en comparaison avec les nations avancées. C’était inévitable sous le régime du tzarisme et la survivance des restes du système féodal. Apprendre à travailler — voici la tâche que le Pouvoir Soviétique doit présenter au peuple. Le dernier mot du capitalisme sous ce rapport, le taylorisme, contient à côté des raffinements de cruauté de l’exploitation bourgeoise toute une série de découvertes scientifiques les plus fécondes dans le domaine de l’analyse des mouvements mécaniques pendant le travail, l’élimination des mouvements inutiles