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bolchéviks ; aucun ennemi ne les menaçait. En attendant la révolution dans les autres pays, ils procédèrent aux premières mesures de « construction socialiste ». Dans un discours, Lénine annonce l’orientation nouvelle de la politique des Soviets :

Au début de son discours Lénine prononce quelques paroles de bienvenue aux membres du Soviet de Moscou nouvellement réélu, en déclarant que les élections aux Soviets ont déçu les espoirs de tous les ennemis de la révolution. Il poursuit :

Nul doute que la révolution, en dépit de ses lourdes épreuves, n’entre dans une période de nouvelles victoires, imperceptibles celles-là, ne sautant pas aux yeux, mais non moins importantes que les brillantes victoires des barricades d’octobre. Deux ennemis mortels se dressent devant nous, l’ennemi extérieur et l’ennemi intérieur, qui guettent le moment propice pour nous porter le coup de grâce. L’ennemi extérieur, c’est l’impérialisme international, armé jusqu’aux dents, riche en moyens techniques ; il attend le moment favorable pour une nouvelle incursion de bandit en Russie Soviétique. Il ne faut pas oublier cela ; il faut regarder bien en face la réalité menaçante. Après la guerre la plus réactionnaire qu’ait supportée notre pays, nous n’avons pas au moment actuel des forces suffisantes pour combattre par les armes la réaction mondiale, nous n’avons pas d’armée, pas de forces à opposer aux brigades brillamment organisées de la contre-révolution mondiale, qui possède une discipline aussi bien qu’une technique idéales. Nous sommes encore isolés, encerclés par des ennemis mortels. A l’époque de l’insurrection d’octobre, quand nous avons déployé le drapeau rouge de la révolution socialiste devant les ouvriers, nous connûmes une période de succès faciles et aveuglants. Les ouvriers des autres pays, prêtant l’oreille au grondement lointain de la révolution russe, entendaient ce qui se passe en Russie, comprenaient que le prolétariat russe combattait pour leur propre cause à tous. Alors, nous avons vaincu facilement les bandes réactionnaires ; alors, nous avons réprimé facilement les agissements des restes de bandes menchévistes qui nous combattaient, non pas les armes à la main, mais par les vils