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l’Internationale, le congrès et toute cette discussion ? Le camarade Mac Laine n’a parlé que du rôle du parti politique. Mais cela concerne également les syndicats et le parlementarisme. Il est parfaitement exact que la majeure partie des meilleurs révolutionnaires est contre l’affiliation au Labour Party, parce qu’ils répudient le parlementarisme en tant que moyen de lutte. Peut-être serait-il mieux alors de renvoyer cette question en commission. Cette commission devra la discuter et l’étudier, et l’affaire devra être réglée dans tous les cas par le présent congrès de l’internationale communiste. Nous ne pouvons pas admettre qu’elle ne concerne que les communistes anglais. Nous devons dire, en général, quelle tactique est la bonne.

Je m’arrêterai maintenant sur certains arguments du camarade Mac Laine, concernant la question du Labour Party anglais. Il faut le dire nettement : le Parti communiste ne peut se joindre au Labour Party qu’à la condition de garder son entière liberté de critique et d’être à même de poursuivre sa politique propre. C’est le plus important. Quand le camarade Serrati parle à ce propos de collaboration de classes, j’affirme pour ma part : ce n’est pas de la collaboration de classes. Si les camarades italiens tolèrent dans leur parti des opportunistes genre Turati et Cie, c’est-à-dire des éléments bourgeois, c’est là, effectivement, de la collaboration de classes. Mais en l’occurrence, en ce qui concerne le Labour Party anglais, il ne s’agit que de la collaboration de la minorité avancée des ouvriers anglais avec leur écrasante majorité. Les membres du Labour