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tivité dans un esprit non prolétarien, mais bourgeois.

En conclusion, camarades, je m’arrêterai encore sur un autre aspect de la question. Le camarade président a dit que ce congrès méritait bien le titre de congrès mondial. Je pense qu’il a raison, surtout parce que nous avons ici pas mal de représentants du mouvement révolutionnaire des colonies et des pays arriérés. Ce n’est qu’un petit commencement, mais l’essentiel est qu’il y ait un commencement. L’union des prolétaires révolutionnaires des pays capitalistes avancés avec les masses révolutionnaires des pays où il n’y a pas ou presque pas de prolétariat, avec les masses opprimées des colonies, des pays d’Orient, cette union devient une réalité dans ce congrès. Il ne dépend que de nous — et je suis convaincu que nous le ferons — de la consolider. L’impérialisme mondial ne pourra que s’écrouler quand l’offensive révolutionnaire des ouvriers exploités et opprimés au sein de chaque pays, surmontant la résistance des éléments petits-bourgeois et l’influence de cette minorité infime qu’est l’aristocratie ouvrière, fera sa jonction avec l’offensive révolutionnaire des centaines de millions d’hommes qui, jusqu’à présent, étaient en dehors de l’histoire et considérés comme n’en étant que l’objet.

La guerre impérialiste a aidé la révolution : la bourgeoisie a tiré des colonies, des pays arriérés, de l’isolement où ils étaient, des soldats qu’elle a lancés dans cette guerre impérialiste. La bourgeoisie anglaise a inculqué aux soldats hindous qu’il était du devoir du paysan hindou de