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viennent de plus en plus insupportables. Il n’y a pas d’autre issue que l’abolition de la « propriété privée » des exploiteurs.

Dans sa brochure : La Grande-Bretagne et la Révolution mondiale, dont notre Courrier du Commissariat du Peuple aux Affaires étrangères de février 1920 a publié des extraits très précieux, le camarade Lapinski indique qu’en Grande-Bretagne, les prix du charbon à l’exportation ont été deux fois plus élevés que ceux prévus par les milieux industriels officiels.

Dans le Lancashire, on en est arrivé à une hausse des actions de 400 %. Les bénéfices des banques sont de l’ordre de 40 à 50 % au minimum, encore faut-il noter que Lorsqu’il s’agit de déterminer les bénéfices, tous les banquiers savent en camoufler la part du lion en ne l’appelant pas bénéfices, mais en la dissimulant sous forme de primes, de tantièmes, etc. De sorte que là aussi, des faits économiques indiscutables montrent que la richesse d’une infime poignée d’hommes s’est accrue d’une manière incroyable, qu’un luxe inouï dépasse toutes les bornes, tandis que la misère de la classe ouvrière ne cesse de s’aggraver. En particulier, il faut encore noter une circonstance que le camarade Lévi a soulignée d’une manière particulièrement frappante dans son rapport mentionné plus haut : la modification de la valeur de l’argent. En raison des dettes, de l’émission de papier-monnaie, etc., l’argent s’est partout déprécié. La même source bourgeoise, que j’ai déjà citée, c’est-à-dire la déclaration du Conseil supérieur économique du 8 mars 1920, estime qu’en Grande-Bretagne, la dé-